jeudi 8 novembre 2012

Pablo Andres, ou la lumière venant du plat pays

Pablo Andres est Belge, rien de bien original conviendrons-nous. Mais quand un Belge, qui porte un nom qui fleure bon l’Amérique Latine, sort un album de hip-hop, cela attire inévitablement l’attention de Bordel Inc. Je me confesse, l’association hip hop et Belgique ne parait pas une évidence en soi dans un pays qui est davantage mis en avant pour sa scène rock. Pourtant, le hip-hop belge a déjà accouché de nombreux talents (comme Starflam ou Baloji) qui n’ont rien à envier aux talents bien de chez nous.
Pablo Andres, puisque c’est de lui dont il s’agit, nous propose un hip-hop sortant des sentiers battus en fondant sa musique dans de multiples courants. Bref, un projet hip-hop avec de vrais musiciens, sans aucuns samples ajoutés. Dès la première écoute, il est presque impossible de ne pas faire le rapprochement avec un groupe come Hocus Pocus ou les derniers albums d'Oxmo Puccino. On y retrouve cette même légèreté dans les rimes pour traiter de sujets graves comme l’injustice sociale, mais également de relations amoureuses (Dis Moi Te Quiero) ou encore de la nostalgie de l’adolescence (La Belle époque).

La musique de Pablo Andres se veut avant tout positive, relayant des messages qui se rapprochent davantage des envolées textuelles d'un groupe comme A Tribe Called Quest. Un album apolitique donc, mais tout de même engagé humainement, où on sent que les racines mexicaines du bonhomme occupent une influence non négligeable dans sa musique. Coté production, l'album très joliment produit. On ne peut que se délecter de cette rencontre entre le hip-hop et le jazz, sous le regard bienveillant de la musique africaine voir sud-américaines comme la bossa nova sur le très joli Agachensen. Un vrai métissage des genres, en somme.



On sent qu'un soin particuliers a été amené afin d'épuré au maximum les compositions. Un jazz simplifié certes, mais tout de même riche et propre, qui correspond au parfaitement à l'atmosphère mid tempo de cette galette et au flow posé de notre homme. Alors oui il n’y a aucun gros hits à ce même sous la dent. Rien qui puisse enflammer l’auditeur non-averti à la recherche de beats à cent à l’heure sur l’autoroute de l’immédiateté. La qualité prime sur l’immédiateté. Alors certes plusieurs écoutes sont nécessaires pour rentrer complètement dans cet album qui se veut résolument à contre-courant du hip hop francophone actuel. Mais quitte à sacrifier quelques euros (ou un peu d'espace sur son disque dur), autant le faire sur un album qui a de l'allure et du style.

BB

mercredi 17 octobre 2012

Jazz Against The Machine : Black Bossa EP




Le renouvellement d'un genre aussi poussiéreux que le Jazz est un processus laborieux. Déchirée entre l'attachement à une tradition dont personne ne connaît vraiment la définition ( Be-Bop, Cool, New-Orleans ?) et une étiquette de musique savante, le Jazz ne parvient que trop rarement à se défaire de ce pénible carcan. Il y'a bien Norah Jones me rétorquera t-on d'un air satisfait ...

Trop peu pour rendre véritablement accessible une musique presque centenaire. La question reste donc toujours la même pour cette nouvelle génération de musicien de Jazz qui se bat pour gagner en visibilité. Rester dans la droite ligne des monstres sacrés d'antan ou tenter d'évoluer avec leur temps. Drôle d'exercice de funambule auquel s'ont obligé de s'adonner les grands noms du Jazz actuel.
On ne présente plus les Roy Hargrove et autre Robert Glaspert qui ont vu dans les musiques actuelles et notamment le Hip Hop une possibilité  d'exercer leur talent tout en démocratisant un peu plus la cause du Jazz. Avec un succès tout relatif...

En effet, la "démocratisation artistique" (terme casse gueule) est un art périlleux dans lequel personne ne sort vraiment indemne. Si Robert Glaspert est actuellement élevé au rang de star montante du Jazz, un artiste comme Kenny G est littéralement descendu en flamme par la communauté Jazz notamment par ces critiques. Jazz Against The Machine pourrait pourtant faire l'unanimité.

Comme de multiples projet actuel visant à vendre la Jazzophilie, JATM tente d'accrocher un public étranger au Jazz en s'emparant de références différentes... A l'instar d'un Badbadnotgood qui reprenait intelligemment un Kayne West, JATM se lance lui aussi à la poursuite de la coolitude. Cela se ressent au niveaux des reprises en commençant par les plus célèbres d'entre eux Radiohead et Rage Against The Machine (cela ne s'invente pas).

Si cela fonctionne, c'est tout d'abord parce que ces groupes sont relativement jeunes. Ces musiciens ont naturellement été bercé dans le grand fatras des musiques urbaines. C'est pourquoi la critique les regarde avec une certaine complaisance. Ces jeunes artistes bénéficient également de leur volonté de désacraliser le Jazz. Le fait de le mêler à une autre musique lui fait perdre un peu de sa pureté et de sa superbe mais on pardonne tout à des jeunes cons ambitieux... Plus qu'a des vieux cons prétentieux apparamment



In fine, on est tenté de dire que cela fonctionne. L'EP sorti par le groupe est une excellente introduction à un Jazz léger qui n'entre pas dans l'étiquette un peu fourre-tout du " Nu- Jazz".  De l'introduction proche des standards d'un Hip Hop jazz portée par les scratchs d'un DJ Mahmut au sommet de son turntablism à la reprise de Radiohead qui se rapproche davantage d'un be-bop audacieux, cette album tient donc toutes ces promesses. Et par les temps qui courent, c'est plus qu'appréciable.


Ann-Sé

mercredi 27 juin 2012

Hip Hop contestataire : Pour que mon ami cesse de dire des bétises


Petite article rapide mais pourtant très instructif de ce qu’est le Hip Hop. Contrairement à notre ami qui dit écouter les textes, je DEMONTRE par A+B que le hip hop n’est pas une musique contestataire.Voilà la définition que donne le Larousse du mot contestataire :

« Action de remettre en cause l'ordre social, politique, économique établi et de critiquer systématiquement les institutions existantes et l'idéologie dominante. “


Répondre à la question qui nous oppose revient donc à déterminer si le Hip Hop a été/ est toujours une contre-culture qui va à l’encontre de cette ordre social et culturel dominant. Ma réponse est que le Hip Hop n’est pas une contre-culture et ne l’a jamais été sauf pendant un très court momentum que je délimiterai.

Le Hip Hop, pour le meilleur et pour le pire, est une musique universelle. Partout sur le globe, le Hip Hop a crée des valeurs communes, un style vestimentaire et des références communes pour plusieurs générations. Cela n’a pas débouche sur une veritable communeauté Hip Hop mais ces codes communs existent malgré tout et ont crée des liens plus ou mois fort.

Cependant, le Hip Hop a aussi exporté une mentalité proprement capitaliste dans sa façon d’aborder les choses. Etre le meilleur, gagner de l’argent, écraser quiquonque se dresse sur son chemin sont des principes individualistes et totalement capitalistes. Exhiber des caisses, des femmes à poils comme le font bon nombre de Mc’s mainstream sont révélateur d’un capitalisme debride.
En cela, le hip hop a été la meilleure vitrine d’un monde occidental opulent et impose cette vision du monde. Loin de la combattre, elle l’exporte dans le monde entier. Le hip hop est ainsi l’illustration parfaite de la théorie de Gramsi sur l’hégémonie culturelle

Un article qui aborde le lien Hip Hop & capitalisme avec un début de chronologie: http://www.prospectmagazine.co.uk/magazine/hip-hop-bling-capitalism-business/

Alors pourquoi on s’entête à présenter le hip hop comme une musique contestaire ?

- C’est une question de contrôle par le système tout d’abord.  Je te renvois là encoreau travaux de Gramsci sur la question.


Gramsci affirme que, sous le capitalisme moderne, la bourgeoisie peut maintenir son contrôle économique en laissant la société politique accorder un certain nombre de revendications aux syndicats et aux partis politiques de masse » cf Wiki de Gramsci


Une fois que tu t’insères dans le système, tu ne peux prétendre le contester. Tu en fais partie. On ne fait pas une révolution de l’interieur. C’est ce qui est arrive au Hip Hop (surtout au rap en fait) à la fin des années 80. Jay-Z, la superstar du rap actuel éprouve lui même le besoin de ce justifier sur cet état de fait complètement contradictoire du rappeur multimillionnaire. 

Music business hate me cause the industry ain't make me
Hustlers and boosters embrace me and the music I be makin
I dumbed down for my audience to double my dollars
They criticized me for it yet they all yell "HOLLA!"
If skills sold, truth be told, I'd probably be
lyrically, Talib Kweli
Truthfully I wanna rhyme like Common Sense
But I did five mill' - I ain't been rhymin like Common since
When your cents got that much in common
And you been hustlin since, your inception
Fuck perception go with what makes sense
Since I know what I'm up against
We as rappers must decide what's most impor-tant
And I can't help the poor if I'm one of them
So I got rich and gave back, to me that's the win/win
So next time you see the homey and his rims spin
Just know my mind is workin just like them...
... rims, that is

Moment of Clarity, The Black Album




L’autre point essentiel, c’est que les gens qui parlent de cette musique comme contestataire ne font absolument pas parti de ce mouvement. Pour ceux qui le suivent, de près ou de loin, le hip hop est mort. On entend par là dans sa forme originelle, période début 90 qui est l’age d’or du rap. L’époque où tout semblait encore possible pour un style qui arrivait à maturité. Ceux qui parle du rap comme d’une poésie urbaine, d’une énergie revendicatrice et je ne sais quel autre adjectif pompeux sont déconnectés. Je pense ici au politique qui a besoin de flatter un électorat fragile


Pour d’autres,  c’est beaucoup moins évident. Le rap est contestataire parce qu’ils voudraient qu’il en soit ainsi. C’est une lubie de bobo qui veut voir «  le peuple noir se lever et renverser le système »… Presque une caricature. Alors certes cela vient d’un bon sentiment (et d’un brin de romantisme) de la part de gens relativement instruit mais c’est aussi la preuve d’une certaine condescendance.
Parce que ces gens sont pauvres, peu instruits et littéralement acculés par le système, on n’attend d’eux une colère sourde, violente désorganisée… là ou la vrai contestation supposerait de l’organisation, un but commun. C’est là encore une énième domination pour ces gens d’être ainsi méprisée de la sorte.
  


On était bien loin de tout ça quand tout à commencer. Dans les années 60, le rap n’était encore que de la poésie extrêmement corrosive portée par des mecs comme Amari Bakara ou Gil Scott Heron. Ces gens ont vécu la ségrégation et avaient une “conscience noire” qui aboutissait à de véritables appels à la contestation comme ça …




Fin 70, le hip hop a émerge comme une musique à part entière mais le mot d’ordre c’est Peace, Unity and Havin’ fun. Premier single de rap ever, Rapper’s Delight symbolise bien l’époque. On trouve aussi des morceaux comme ça : 


 Le texte qui va tout changer, c’est The Message de Grand Master Flash. L’historique du morceau en question ici : http://lhistgeobox.blogspot.fr/2008/09/94-grandmaster-flash-furious-five.html

Pendant près de 10 ans, le rap va se constituer une vraie conscience politique. Ce sera l’âge béni du rap ou vont se méler innovation musicale et revendication social avec des groupes comme Public Enemy ou les Natives Tongues . Ces groupes vont réveiller la conscience noire et redonner de la fierté et un début d’organisation à un peuple noir qui en manque cruellement. Le classique I Used To Love Her raconte bien toute l’histoire


Tout cela partira en fumée avec l’émergence d’un gangsta rap plus vendeur (déterminé par les Majors pour des raisons que j’ai énoncé plus haut) et qui servira désormais de standard à la musique Hip Hop.
Parce que de tout temps, le rap et ces acteurs ont eu conscience de s’être fait dépossédé de leur art. Une chanson qui récapitule bien le sentiment globale des acteurs de ce mouvement


Alors l’idée n’est pas de dire que le rap n’est absolument pas contestaire. Seulement cette frange du rap est très minoritaire et connu de quelques initiées.
Des mecs comme Dead Prez sont quasiment des Néo- Anarchistes. Il faut écouter Let’s get free or die tryin’ pour comprendre cela.


Des types comme Immortal Techniques et Lowkey en plus d’être de très bon rappeurs sont de vrais activistes. On peut être d’accord ou pas


Idem pour Invicible, une des meilleurs female Mc’s qui soit à mes oreilles :




Zayyad



mercredi 6 juin 2012

Hoosky : Quand le beat tape




Hoosky, le duo de producteurs échappés de la Fine équipe pour le projet de Just a Lil' Beat se sont prêtés au petit jeu de l'interview. Un album instrumental de haute volée dont vous trouverez la chronique chez les Zindés. Un grand merci à Oog et Chomsk' pour leurs disponibilités et à David pour avoir rendu l'interview possible.


Zayyad : Est ce que vous pouvez-vous présentez rapidement pour le peu de personnes qui ne vous connaitrait pas encore ? Comment vous êtes vous rencontrés ? 

 Chomsk' : Nous sommes deux beatmakers ,oOgo viens de Marseille et moi de Paris . On s'est rencontrer en 2006 au sein de La Fine Equipe collectif de Dj/beatmakers a l origine des albums La Boulangerie et Fantastic Planet . Nos affinités musicales nous ont poussés a créer notre propre label Nowadays Records et le duo Hoosky

Zayyad :  Question un peu stupide mais est ce que le nom de Chomsky a été choisi en référence à Noam Chomsky ?

 Chomsk' : Non, pas vraiment c'est juste un surnom que j'ai depuis tout petit.

Zayyad :  La Fine équipe a quand même gagné en notoriété. Qu'est ce que tous cela vous apporté au niveau personnel. On progresse forcément quand on est dans une escouade de producteurs aussi talentueux ? 

oOgo : La Fine equipe est notre premier groupe qui nous a permis de rencontrer un bon nombre d'artistes notamment avec les albums "La Boulangerie" et "Fantastic Planet" . Mais aussi de parcourir la France pour partager notre musique en live avec les gens .

Zayyad :  Un truc qui frappe quand on écoute l'album, c'est qu'on a pas du tout l'impression que cet album a été réalisé à 4 mains. Bosser à quatre mains sur un album instrumental, c'est pas un peu compliqué ? Le travaille se repartit comment dans ce cas là ?

 Chomsk' : Ce n'est pas une histoire de mains mais plutôt d'affinités et d'influences pour moi la collaboration n'est pas que technique mais dans le fait de travailler, converser tout les jours sur des sujets aussi différents que la musique, la bouffe, le cinéma et les nuques longues

 oOgo : On est tout les deux multi taches chacun apporte son propre style . Il y a une interaction permanente lors de la création .

 Zayyad : C'est quoi la méthode de production de Hoosky ? On est plus sur du sample ou y'a beaucoup de composition avec des instruments joués ? Vous bossez sur quel matos ? 

 Oogo : Il n y a pas de méthode particulière. Ca peut partir d'une rythmique, un sample ou une melodie . 

Chomsk' : Just A Lil Beat est différent des albums La boulangerie ou le concept voulait de jouer sur des boucles et samples plus ou moins évidents, cet album est plus personnel et plus produit . Le matos est assez varié, on utilise de tout : des vieilles machines comme des plus récentes mais aussi des instruments classiques guitare , basse ,batterie, pipeau etc..

Zayyad :  Finalement comment vous définiriez le son de cet album ? Davantage Hip Hop ? Davantage Eléctro ? Un mélange des deux ? 

 oOgo : Pour moi, en tant que beatmaker le hip hop c'est de la musique électronique maintenant sur cet album on se détache un peu du hip hop et de ses codes.
 Chomsk' : YO !

 Zayyad : Le Hip Hop instrumental est encore relativement marginal en France au contraire des Etat-Unis ou les sorties d'un Madlib pour ne citer que lui sont de vrais événements et justement on espère que la série Just a lil' beat changera un peu tout ça mais c'est quoi votre état d'esprit par rapport à tout ça ?

 Chomsk' : Nous on aimerait vraiment enterrer ce mouvement une bonne fois pour toute. le hip hop n'est pas mort mais on fait tout pour ( rire)
 oOgo : Comme toi on espère aussi que nos projets contribuent à faire connaitre cette musique auprès d'un plus large publique tout en sachant que la France reste un pays de chansonniers où le texte garde une place primordiale. Apres, notre musique n'a heureusement pas de frontière et n'est pas destinée qu'aux français .

Zayyad : Les beats sont en général assez court. C'est un format obligé pour ce genre d'album ? Et de manière plus général, quelles sont les écueils à éviter quand on produit un album instrumental ?

 Chomsk' : Il est vrai qu'en général ce genre d'albums appelés aussi Beat tape ont un format particulier puisque assez ruff et condensé . Par exemple notre premier album : La Boulangerie comporte 37 sons et 11 beatmakers . On ne peut donc évidemment pas les faire trainer
 oOgo : Ca vient aussi de la culture du Djing Hip Hop ou l'on enchaine les breaks assez rapidement . Chomsk' : En revanche sur Just A Lil Beat Vol 1 et malgré son nom nous avons voulu transcender le genre et apporter quelque chose de neuf à cet exercice







Zayyad : On parlait récemment avec DJ Oil, ancien membre de Troublemakers qui nous disait que pour lui le terme Hip Hop français n'avait pas de sens La langue notamment ne swinguerai pas assez. C'est vrai qu'on entend beaucoup dire ça parmi les auditeurs de rap. Vote avis de producteur là dessus ? 

 oOgo : Que la langue swingue ou pas il y a bien un hip hop français , c'est pas seulement du rap mais une culture, même si personnellement j'en écoute que très rarement . Principalement parce que je suis plus attaché à la musique qu'aux textes et qu'encore une fois la France attache beaucoup plus d'importance aux textes, et donc parfois les prods en prennent un coup .
 Chomsk' : c'est vrai que la langue française ne s' y prête pas toujours , pas que dans le rap d'ailleurs , mais il y a certains rappeurs français qui à mon sens utilise plutôt bien cet art comme : Dal-Gren qui utilise sa voix plus comme un instrument et non pour diffuser un message précis . Pour les textes j'aime beaucoup Booba et Stupeflip. A prendre au premier degré.

Zayyad : On évoquait aussi avec OIl, le manque de culture supposé des producteurs français et surtout des musiciens de studios sur les albums Hip Hop qui sont généralement imposés par les majors. Pour vous, c'est une vérité ou c'est juste un gros contre sens répandu dans le public?

 oOgo : Il y a des chances que ce soit vrai , quand on est né Bouvigny sur Marne on n'a pas forcément la culture black américaine innée .
 Chomsk' : c'est qui ce Oil ? (rire)

 Zayyad : D'ailleurs ça se passe comment au niveau du sampling ? Vous avez des restrictions dans le sens où parfois vous vous dîtes j'aimerais sampler tel ou tel truc et c'est pas possible pour des raisons de clearing ?  

Chomsk' : Aucune restriction au moment de la création , c'est l'utilisation qui sera différente.
 oOgo : on va pas utiliser un sample des Beatles sur un album mais on hésitera pas à faire une edit pour le live .

Zayyad : Quelles sont les principales références de sampling dans l'album   

Chomsk : On a pioché autant dans le musique early electronic des années 60 que dans le rare groove , la librairie ou encore le funk exotica

Zayyad: Vos morceaux préférés de l'album ? 
 oOgo : Rush Hour, Catwalk et Lonely Wolf
 Chomsk' : Rush Hour, Crushed & Sweat & Sweety , même si demain je peux t'en citer trois autres .

 Zayyad : Vos derniers albums écoutés ?
 Suff Daddy : Suff Sells
 Débruit : From The Horizon
 Altair Nouveau : Space Fortress
 Mr.Oizo : Stade 3
 SchoolBoy Q : Habits & Contradictions

Le snippet de l'album est disponible ici
Textes : Zayyad " Yellow Monk' " Moh'