dimanche 16 janvier 2011

Un long dimanche de Freestyle

Salut l'ami,
Je reviens tout juste de ta mise en terre.
Qu'est ce que t'as du te marrer !
Nous voir tous encostardés, au bord des larmes autour de toi t'aurai fait hurler de rire, nous le savions.
Jamais de ton vivant, on ne t'avait accordé autant d'attention et louer ton amour de la vie, et même des gens que tu n'avais pas vu depuis des lustres se frappait la poitrine en hurlant.
C'était mon cas et crois moi que je le regrette. Et je ne dis pas ça, parce qu'avec ta disparition, c'est 1/3 du lectorat de ce blog qui s'en va non...
Je dis ça parce que je regrette sincérement que nos chemins se soient quelque peu séparés et que nos échanges se soient réduits à de furieuses batailles d'idées virtuelles.

Et Dieu sait que tu aimais te battre.
Depuis que l'on se connait, je n'ai jamais rencontré personne d'aussi bagarreur que toi. Les morveux du bac à sable de Romain Rolland s'en souviennent encore et les pleurs de ces mêmes morveux doivent encore raisonner dans le préaut pour les gouters que tu chippais sans aucune élégance(euphémisme).
Plus tard, c'est sur les terrains que tu te castagnais.
En terme sportif, on dirait que tu étais un compétiteur dans l'âme. Toujours prêt à se frotter à l'adversaire. Le coup de tête administré à un anonyme attaquant de Louvres restera dans ma mémoire comme celui de Zidane sur Materazzi..

Mais finalement, ta plus grande bagarre, c'était celle que tu livrais contre la maladie. Ennemie invisible mais foutrement plus présente qui ne te laissais pas vraiment de répit. J'étais là quand cette salope s'est déclarée pour la première fois. On avait 4 piges peut être plus.
Tu t'étais écroulé de ce banc où l'on attendait sagement que nos parents nous délivre de l'école.
Je te revois encore convulser alors que j'étais présent à deux mètres sans savoir quoi faire. Je me souviens des blouses blanches faisant irruption dans la salle, du branquart et du visage effrayé de la maitresse.Je me souviens aussi que c'est là que j'ai appris le sens du mot respiration et du mot insufficence. Cette saloperie d'épisode m'a marqué.Depuis je déteste les préauts et l'école maternelle.

Alors on a grandi ensemble et suivi les mêmes chemins de bohêmes. Pendant que j'aspirais à élever la nonchalance au rang de style de vie, tu te dépatouillais pour vivre avec les limites laissées par la maladie.
Lorsque je me moquais gentiment des amnésiques préssés qui peuplent la ville de Paris que tu aimais tant, tu me faisais remarquer que même si tu ne courais pas, tu étais à ta manière beaucoup plus préssé qu'eux. A ta manière, tu étais un sprinteur.
Tu appellais ça dans tes textes et freestyle, "la vie chronométrée".
Un concept qui n'avait finalement que peu de sens pour nous alors que c'était malheuresement ton quotidien que tu résumais ainsi.

Tes freestyles justement...
Mec, maintenant que tu es parti je peux l'écrire.
Tu étais vraiment "dope".
Surement pas le meilleur rappeur du monde mais de loin le MC le plus passioné qu'il m'est été donné de rencontrer. Même avec tes soucis de santé, la passion du cyph' ne t'as jamais quitté et lorsque ta voix ne pouvait plus suivre, c'est tout naturellement que tu t'es dirigé vers les platines pour " parler avec tes doigts".
Parce qu'au fond, parler tu n'auras fait que ça. Parce que le hip hop était une de tes armes préférées contre le sort qui semblait s'acherner contre toi. Tu tenais à faire face avec humour, t'autoproclamant tour à tour " MC 1 Poumon " ou Ben " The Voice" Biozondama.
J'ai toujours admiré ton sens de l'ironie et de l'autodérision qui te rendait si dur à confondre en battle ou en freestyle. On ne savait jamais si on t'avait touché ou pas tant tu étais capable de rebondir avec ironie.


Il n'y a rien à redire, tu étais un putain de MC !
Le malheur de notre art maudit étant qu'aucune de nos performances ne sont gravées dans le Wax.Le souvenir du merveilleux artiste que tu étais disparaîtra avec nos souvenirs.
Le petit Stéphane ne saura jamais que son frère était un rappeur de talent voir même meilleur que ceux qu'il voit à la TV.
Ou tout du moins, il ne pourra pas en juger par lui même.
Parce que tu peux compter sur nous pour que tout ces souvenirs ne meurt pas.
Je garderai en mémoire les cyph' pourris du terrain vague pas loin de chez moi.
Un radio casssette en guise de blaster. Des hésitations tous les 4 mots. Un vocabulaire limité à ces mêmes 4 mots, une fluidité digne du périph' aux heures de pointes.
Nos débuts quoi...

Je me souviendrai aussi des heures de gloires.
Des freestyles battles à la sortie des soirées où l'on en mettait plein la vue à une gente féminine qui venait de découvrir Eminem et 8 Mile et qui trouvait ça tellement " mignooon".
Je me souviendrai de ces soirs de victoire où on avait l'impression d'être les rois du monde alors qu'on venait juste de gagner un battle dans une MJC de quartier.
Pop champagne avant l'heure !
De même que de tes tentatives pathétiques pour essayer de me prendre en défaut en contest.Toujours cet esprit de compétiteur qui haissait la défaite...

Raison pour laquelle lorsque j'essaye de me représenter ma passion pour le Hip Hop ou pour la musique en géneral, c'est toujours ton image qui me vient à l'esprit.
Celle d'un type qui assume ces choix douteux(nombreux !!!) avec fougue et détermination.
Un type qui a essayé pendant 1 an de me persuader que 808s & Heartbreak de Kanye West était un grand album !
D'ailleurs je suis étonné que Kanye ne se fende pas d'un communiqué pour saluer la mémoire de sa plus grande groupie, capable de le défendre dans à peu près n'importe quelles circonstances. C'est aussi ce que j'aimais chez toi.
Cette capacité à t'enflammer lorsque que l'on parlait de musique et à défendre mordicus tes positions quitte à user parfois d'un peu(beaucoup)de mauvaise foi.
Surtout lorsqu'il s'agissait de te moquer gentiment de mes articles que tu trouvais " d'une prétention digne d'un spécialiste de jazz ". Lire mes chroniques était pour toi un exercice fascinant. Cela te fascinait de voir comment la médiocrité pouvait se camoufler derrière un verbiage complexe à outrance. Histoire de mettre du vernis sur l'ignorance. Et les fautes d'orthographes !

" Incroyable de lire des analyses dignes de Pitchfork écrites avec un niveau d'orthographe digne du CM2 !" [compliment douteux!]

Ah, enfoiré !
Rien que d'écrire cette phrase, je sais que tu vas me manquer.Depuis quelques jours, j'avais une furieuse envie de verber qui me piquottait les doigts.Peut être parce que je me rends compte que c'est finalement toujours le même processus qui est à l'oeuvre, et que contrairement à ce que dit l'adage, la mort ne remet pas les compteurs à zéro.
Ta disparition fait écho à celle de ce pauvre Pitto, une énième rencontre indienne qui doit certainement reposer dans une fosse commune à l'heure qu'il est.
Celle que l'on reserve à ceux que l'on ne peut identifier, à ceux qui errent la nuit dans les rues de Mumbai et que l'on retrouve souvent mort au petit matin près d'une poubelle.Sans nom et donc sans passé.

Personne pour lui écrire sur son wall Facebook.
Personne pour twitter son décès.
Personne pour lui rendre hommage et aucun lieu de recueillement décent.
Sa famille avec qui il avait coupé les ponts ne sera probablement jamais au courant de son décès.
Après 6 mois, il est déja oublié de tous, comme s'il n'avait jamais existé et c'est là que réside cette putain d'inégalité.

Loin de moi l'idée de dire que tous les hommages qui s'abattent sur toi ces temps ci n'ont pas lieu d'être.
Encore que, je suis sceptique sur ces amis made in Facebook qui ont quand même réussi à te souhaiter ton anniversaire après ton décès (!!!).
Non, je suis juste profondément triste lorsque je comprends toute l'horreur de l'idée de mourir seul et oublié de tous et que la vrai folie du monde d'aujourd'hui est de rendre cela possible et presque banale.
Dans mon esprit, je refuse cette possibilité. C'est pour ça que je n'oublirai pas.
Je ne t'oublirai pas comme je n'oublirai pas Pitto, Chris et tous les autres.
Parce qu'on avait cette passion commune qu'est le Hip Hop.Pour une fois, ce truc doit servir à autre chose qu'à se faire de l'argent ou se donner une pseudo image.
C'est pour ça que je vous dédie à tous ce freestyle. Il a été enregistré avant tout cela mais je tiens absolument à vous le dédier. Comme un hommage entre vrai musicien que nous sommes peut être et comme passionée de freestyle que nous étions surement. En tant que parti du cypher, notre confrérie est éternel, j'en suis sur !

Un Long Dimanche de Freestyle


Adieu l'ami

RIP Ben " The Voice" Biozondama (1987- 2011)
RIP Pitto ( ??- 2010)
RIP Abir Hamza ( 1987- 2008)
RIP Chris'( 1984- 2005)

vendredi 14 janvier 2011

M.I.A lance son Vicki Leex !


C'était pour beaucoup une des déceptions de l'année passée.
/\/\/\Y/\, le dernier album de M.I.A n'a pas reçu un accueil chaleureux au sein de la blogosphère. Loin de là.
Il est vrai que cet album manque certainement d'imagination et peut être aussi de ce grain de folie qui a rendu cet anglaise d'adoption si célèbre. Face à ce constat cinglant, M.I.A a décidé d'opérer un retour au source. Un retour à ce qui a formé ce vaste bordel sonore qui la caractérise : La Mixtape.


A peine basculait-on en 2011 que M.I.A lançait sur le net une mixtape du nom de Vicki Leex. Un nom particulièrement bien choisi et qui réchauffera peut être le coeur de Julien Assange en cette période difficile pour lui... Ou pas !
En ce qui nous concerne, cette mixtape est une vrai bonne nouvelle parce qu'elle marque le retour de Diplo au niveau de la production.
Après s'être senti plutôt exclu du processus créatif du dernier album et après avoir mis en doute la volonté de M.I.A de se donner à fond pour celui-ci, la moitié du binôme Major Lazer revient aux affaires.
On se dit qu'il n'aurait pas accepter de bosser à nouveau avec M.I.A à moins que celle-ci fasse montre d'une certaine motivation. Le résultat n'est pas absolument génial mais est déja meilleur que l'album précedent.Alors certes, Vicki Leex n'est pas au niveau d'un Piracy Funds Volume 1. Certes le nombre d'inédit est limité mais cette mixtape mérite néanmoins un coup d'oreille.

Pour la mixtape, ça se passe . Et un petit souvenir, ça fait jamais de mal hein.



Zayyad

jeudi 13 janvier 2011

Une gifle et une news !

Tracks, le magasine culturel d'Arte est incontestablement une des toutes meilleures émissions qu'abrite la boite magique lorsqu'il s'agit de musique.
Grâce à une sélection des plus éclectiques, on est quasiment certain de repérer un artiste qui vous retourne le cerveau.C'est mon cas avec les artistes qui vont suivre.

L'artiste ou les artistes en question n'ont rien de confidentiel pour les amateurs de musique classique. Enfin j'imagine...
Philip Glass et Yo-Yo Ma sont en effet des artistes plus que reconnus. Effectuez un check rapide sur la page Wiki de Philip Glass, vous y lirez qu'il est considéré comme "l'un des compositeurs les plus influents de la fin du XXème siècle ". Rien que cela...
Quand à Yo-Yo Ma, à part me rappeler le girl band hip hop Yo! Majesty que j'apprecie plus que de raison (s'il vous en faut une !),ce nom ne signifiait pas grand chose pour moi.

Pourtant Philip Glass et Yo-Yo Ma viennent de me mettre la gifle musicale du mois de Janvier.
En effet,Naqoyqatsi est un morceau incroyable.
Sous ce nom improbable se cache une entité vivante qui vous prend aux trippes, vous assène des coups de poing dans l'estomac en vous sussurant des mots doux à l'oreille d'un ton angoissant.
Un vrai morceau pour masochiste.
Un morceau plein d'émotion comme seule la musique classique semble pouvoir en offrir.




Pour la petite histoire, Naqoyqatsi est extrait de la B.O du film du même nom dont la musique a été entièrement dirigée par Philip Glass.
Le film réalisé par Godfrey Reggio est lui part intégrante de la trilogie des quatsi dont la réalisation a débuté en 1975 et a été achevé en 2002 par Naqoyqatsi.
En fouillant le net,on trouve quelques critiques très positives sur la dite trilogie qui donnent envie de s'y pencher.
Soit des devoirs culturels en perspective, merci Tracks !

Après avoir navigué dans des contrés obscures, retour en terrain connu pour la deuxième partie de ce billet avec des nouvelles du talentueux José James.
J'ai beaucoup parlé de cet élégant jazz singer à la technique irréprochable surtout lorsqu'il s'agissait de faire un focus sur sa collaboration avec Flying Lotus.
Cela tombe bien, c'est toujours accompagné de Fly Lo que José James nous livre son nouveau morceau intitulé "Vicadin".
Un morceau sombre aux paroles mélanconliques qui porte bien la marque de Flying Lotus et qui est dans la continuité de ce que l'on a pu entendre sur Blackmagic, un des deux albums de José James sorti l'an dernier.

VICADIN by josejamesworldwide

Enjoy !


Zayyad

mercredi 12 janvier 2011

Agenda : Brassens @ Cité de la Musique


Rien de mieux pour commencer une journée que d'apprendre une bonne nouvelle.
Alors si je vous disais qu'après la somptueuse exposition de l'an dernier sur Miles Davis, la cité de la musique prépare une exposition du même ordre sur Georges Brassens ?

Là, vous me direz peut être oui et alors ?
Malheuresement bien moins "sexy" qu'un Miles Davis star planétaire du jazz, Brassens n'évoque plus que l'image d'un chanteur d'un autre temps.
Brassens, c'est des chansons apprises au collège(ah les cours de musique) ou des chansons d'émissions de variétés qui nous semblent familières mais démodés.
Et pourtant! Pour avoir rattrapé mon ignorance sur la musique du Monsieur cet été, je peux vous assurer qu'en terme d'actualité et d'engagement, Brassens n'a rien à envier à nos rappeurs d'aujourd'hui.

En plus d'un musicalité et d'une virtuosité d'écriture absolument IM-COM-PA-RABLE, Brassens a toujours fait preuve d'une certaine tendresse pour "l'élite du pavé" très présente dans ces textes.
Il faut avouer que parler de la rue en ces termes est autrement plus délicat que d'évoquer "le ter ter" cher à Morsay.
Prenons pour exemple "Le Bistrot" qui est une de mes chansons favorites parce qu'elles illustrent bien les qualités que j'évoquais précedement.




Mettre en lumière cet aspect de Brassens tombé un peu dans l'oubli, c'est l'objectif avoué de cette exposition :

"Qui ne connaît pas Brassens ? Tout le monde a chantonné un jour l’une de ses chansons : Le Gorille, Les Amoureux des bancs publics, Auprès de mon arbre et bien d’autres. L’homme est installé dans la mémoire collective avec l’image parfois consensuelle du père tranquille que l’on chante en famille au coin du feu ou celle de l’ami qui nous rassure.

Il est temps de redécouvrir que derrière la figure fleurant bon la France d’antan, se cache un individu rare, hautement lettré, fin connaisseur des grandes figures de la poésie française, et aussi un formidable musicien pétri du swing et amoureux de Charles Trenet ; un libertaire qui choisira une voie individuelle plutôt que les combats collectifs, sans renier ses convictions, s’opposant à la guerre, à la morale bien-pensante ou à l’arbitraire de la justice et de la police ; une force tranquille, inébranlable dans le tourbillon du succès, qui n’a jamais suivi que sa petite musique intérieure"


Pour info, on retrouvera notamment Joan Sfar, auteur de son état mais aussi réalisateur du dernier biopic sur Gainsbourg en tant que commissionaire de cette expo'. Cela laisse augurer de belles choses quand à l'agencement de l'exposition.Vivement Mars 2011...

Les infos sur l'expo sont disponibles sur le site de la Cité de la musique

Zayyad

PS: Merci Coline pour l'information.

mardi 11 janvier 2011

La vidéo zarb' du jour


J'adore Nosaj Thing.
Pas encore au niveau d'un Fly Lo ou d'un Deadelus, Nosaj est pourtant un de mes artistes préférés au sein de cette scène pleine d'artistes inclassables et bourrés de talent. Je me réecoute encore très souvent "Drift" sorti en 2009 signe que cet album est de qualité.
En ce début d'année, Nosaj sort un album remix de Drift chez Alpha Pup porté par cette vidéo plutôt étrange.Je vous laisse vous faire votre opinion et ne ferait pas de commentaire sur la vidéo en question. En attendant une chronique de cet album remix arrive bientôt.




Zayyad

lundi 10 janvier 2011

Hip Hop is everywhere !

Aujourd'hui, j'ai décidé de fermer mes oreilles aux sollicitations incessantes de notre cher musique US pour m'interesser à ce que donne le Hip Hop hors de nos sentiers battus et de nos cainrycature. Cela donne des vidéos intéressantes qui méritent le coup d'oreille.

On commence par un rappeur cubain du nom de Kumar.
Parti pour Barcelone pour vivre pleinement sa musique, Kumar n'en oublie pas pour autant sa terre d'origine. Ici, l'influence hip hop se mélange avec le rhythme cubain pour un résultat bien moins consensuel que le hip hop d'Orishas.
A noter que Kumar est présent sur la compilation que Gilles Peterson (encore lui) a consacrée à Cuba appellée "Havanna Cultura".
A écouter rapidement rien que pour la magnifique Obsession...



Depuis mon billet sur K'naan, je cherche desespérement à écouter du hip hop représentatif de la scène africaine. Difficile tant celui-ci parait confidentiel mais grâce au prix de Radio France Internationale, certains talents sortent de l'ombre. J'ai ainsi noté deux artistes que je compte approfondir très sérieusement.
L'un nous vient de la République Democratique du Congo et se nomme Lexus Legal.L'autre se nomme Smockey et nous arrive du Burkina Fasso. Dans des styles très différents, ils sont très critiques face aux problèmes que rencontre le continent noir.






Je ne peux que vous renvoyer à la liste des nomminés du prix RFI pour en savoir plus sur ces artistes dont j'ai beaucoup apprécié l'humour et l'engagement. Pour info, c'est l'ougandais Maurice Kyria qui a remporté le prix.

Enfin, difficile de faire un tel billet sans évoquer la scène nippone que j'affectionne tout particulèrement. Alors loin de taper dans l'originilalité, je vais sortir de mon chapeau un des morceaux les plus plébiscités par les artistes hip hop jazz nippon et cocorico (!!!), on y retrouve dessus le decidément très international 20syl d'Hocus Pocus.



Ovall, c'est une sorte de super groupe composé de Shingo Suzuki, Mabanua & Shingo Sekiguchi. Tous trois sont des figures de la scène hip hop jazz nippone et même internationale en ce qui concerne Shingo Suzuki (que je connais davantage que les deux autres j'avoue).
Anyway, l'album d'Ovall est un album hip hop jazz de qualité. Voici une très bonne chronique rédigée d'une autre main que la mienne si vous ne me croyez pas ...

C'est la fin de notre hip hop tour. J'espère que vous avez passer un agréable moment en notre compagnie. Nous espèrons vous revoir bientôt en notre Bordel de compagnie.
Et n'oubliez pas vos accompagnateurs !!! (pourboire !?)


Zayyad

dimanche 9 janvier 2011

Soul toujours !

Brand new out there !
Après le carton de " The Way I See It", Raphael Saadiq remet le couvert avec une sortie prévue en Mars 2011. L'album intitulé " Stone Rolling " reste dans le style vintage mais s'élargit cette fois à des styles comme le swing et bien sur le rock. Première extrait, le single "Radio" que voici.



Autre album attendu, celui de Marsha Ambrosius.
Après un premier single " Hope She Cheats On You " assez moyen, elle revient avec un "Far Away" assez personnel où on retrouve avec plaisir cette voix unique que l'on a découvert du côté de chez Floetry.



Madlib et Doom eux sont loin de se faire rare.
Ils sont même omniprésent dans les bacs (surtout le premier).
Mais il est plus rare de retrouver les deux larrons bossant ensemble. Souvenez vous, le produit de la rencontre de ces deux poids lourd du Hip Hop indé avait accouché d'un "Madvillainy" qui aura marqué la décennie passée.




En ce début d'année,les premiers extraits de "Madvillainy 2" commence à tourner. Le moins qu'on puisse dire, c'est que les extraits font envie. Pourtant on a un peu peur d'entendre le résultat tant Doom parait en petite forme sur ces dernières sorties... On y croit cependant et si vous voulez juger sur pièce, cela se passe ICI

Zayyad

mercredi 5 janvier 2011

James Blake- Limit To Your Love

More music, less talking.
Retour aux fondamentaux avec un artiste talentueux nommé James Blake.
Pour dire la vérité, je ne sais pas grand chose de lui. En furetant sur le net, j'y ai appris qu'il est issu du milieu dubstep et qu'il a sorti pas mal de remix sous le nom d'Harmionix. Il a notamment remixé Lil Wayne et Snoop Dogg.
Adoubé par Gilles Peterson sur BBC Radio 1 et désigné par cette même BBC comme un des artistes à suivre en 2011, James semble être en passe d'exploser en 2011 avec la sortie d'un album en Février. Au vue de cette magnifique vidéo, on comprend pourquoi.




Cela se passe de commentaires.
Je dirai juste que plus que sa beauté minimale qui prend au trippe c'est davantage l'interprétation de Blake avec cette voix sortie d'on ne sait où qui me scotche. Une bien belle surprise qu'il faudra incontestablement suivre en 2011.

Zayyad

lundi 3 janvier 2011

Show must go on !



J'aime croire que j'ai raison. Surtout quand le sujet est aussi épineux. Autant le dire de suite, je salive d'avance à la rédaction de ce billet. Je vais pourtant avoir le triomphe court(ois?).
Que tous ceux avec qui j'ai croisé le fer pour justifier de mon sceptiscisme face au show à l'americaine prêttent attention. La vidéo qui suit est pour vous.




Si je poste cette vidéo, ce n'est pas pour railler la prestation de Britney Spears. C'est pour souligner le fait qu'avec ce type de "concert", nous ne sommes plus dans le domaine de la musique et les artistes sur scène ne sont plus véritablement des musiciens. Ce sont des "agents de divertissements".
J'utilise ce terme faute d'en trouver un plus adéquat. Attention, ne voyez rien de péjoratif dans cette appellation. Il faut un minimum de talent pour danser et habiter la scène de la sorte et cela n'est bien évidemment pas donner à n'importe quel clampin à bedaine. Seulement entre danser et faire le show et chanter et interpréter des morceaux il faut choisir. Et pour moi, la musique se situe bien évidemment dans la deuxième catégorie.


Comme l'explique un des commentaires de la vidéo, je ne paye pas ma place de concert pour écouter un CD que je possède déja chez moi. J'achète ma place pour voir un artiste donner une autre dimension à la musique voir même la transcander pour les meilleurs.
J'entends les esprits forts me rétorquer que tout l'attirail du show donne une dimension supplémentaire aux morceaux avec les chorégraphies par exemple.
Certes, mais ces moments n'ont absolument rien d'unique et de privilégié. Chose que j'estime me payer lorsque j'achète une place de concert. Si je suis heureux d'être aller à un concert, c'est bien parce qu'il représente un moment fort échangé avec un artiste.
En ce sens, je considère le playback comme un manque de respect envers le public lorsque celui-ci n'est pas informé. Une immense supercherie qui a trop souvent court malheuresement.

Ainsi ce que je reproche au show à l'américaine, c'est cette propension à vouloir uniformiser ce qui doit être un moment unique. En écrivant cette phrase,je pense immanquablement au docu' de Beyonce diffusé sur NRJ12 il y a quelque jours où cette impression d'uniformisation des concerts était plus que marqué. Au quatre coins de la planète, on avait droit au même spectacle. Absolument flippant !

On est loin, très loin de ma définition personnel du concert. Je conçois cependant que certains soient satisfaits de ces shows spectaculaires car après tout, si l'on s'en réfère à la définition du concert tirée d'un bon vieux dictionnaire

Le concert est "Harmonie formée par plusieurs voix, ou par plusieurs instruments, ou par une réunion de voix et d’instruments". Ou encore se dit spécialement d’une "Séance musicale où l’on entend l’exécution de divers morceaux".
Définition plutôt large ou chacun peut trouver son compte donc...

Pour finir, je voulais citer cet article que je trouve très instructif bien que traitant d'un sujet un peu différent et d'où j'ai tiré la vidéo précedente.

Zayyad